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Une introduction à la Décroissance

Voici une courte introduction à la Décroissance destinée à être publiée dans la feuille de choux qui accompagne les paniers bio de Madame Michel. Cette présentation succincte et partielle n’a pas pour objectif de faire le tour du sujet, bien des thèmes essentiels ne sont pas abordés (critique du progrès, de la science, de la technique, du développement, etc.). Non, l’objectif est plus modeste, il s’agit simplement de proposer un point de départ à une réflexion critique sur notre monde.

 

Le sentiment d’impuissance dont est victime la majeure partie de la population est aujourd’hui tel que la déresponsabilisation et la démission sont devenues les principales caractéristiques des individus modernes. Ainsi, nous pensons que seuls un réveil des consciences et un sursaut du sens critique permettront d’échapper au désastre écologique et social.

 

Souhaitons donc que cette introduction débouche sur la lecture d’ouvrages plus complets. Et notamment ceux des auteurs, désormais incontournables, que sont : Bernard Charbonneau, Jacques Ellul, Ivan Illich, Serge Latouche, Cornelius Castoriadis, François Partant, Pierre Clastres, Marshall Salhins, Alain Gras, …

 

1. Empreinte écologique

 

Selon les calculs effectués par le WWF l’empreinte écologique de l’humanité prise dans sa globalité a dépassé dans les années 80 le seuil critique d’une planète. En d’autres termes cela signifie que la Terre n’a plus, ni la capacité à éliminer les déchets produits, ni les ressources nécessaires au maintien de notre niveau de vie. Ce constat est sans appel : nous devons changer profondément notre mode de vie afin de faire décroître notre empreinte écologique !

 

2. Une fausse solution : le développement durable

Pour les tenants du développement durable, un tel changement est inutile : les innovations technologiques à venir, en proposant des objets toujours moins polluants, moins gourmands en énergie, plus efficaces, permettront de concilier écologie et niveau de vie. Bien que séduisante, cette solution ne résiste pas à l’épreuve des faits. Dans la pratique on constate en effet que la réduction à la source du facteur de pollution est systématiquement plus que compensée par l’augmentation constante du volume de biens ou de services : c’est « l’effet rebond ». Une voiture consommant deux fois moins d’essence, par exemple, sera deux à trois fois plus utilisée. Il est donc illusoire de croire qu’il est possible de réduire effectivement notre empreinte sans rompre avec l’imaginaire de notre société : l’équation « plus=mieux » !

 

3. Décroissance toute !

Moins de bruits, moins de pollutions, … nombreux sont les exemples qui illustrent comment « moins » peut être la source de mieux être. De même, outre la dimension écologique évidente, consommer moins  permet de retrouver la maîtrise de nos usages (ai-je vraiment besoin de ceci ? de cela ?) tout en augmentant notre autonomie en réduisant notre dépendance aux produits issus du monde industriel. Mais attention ! Il ne s’agit pas seulement de faire moins (ce qui reviendrait à se frustrer), mais surtout de faire autrement (cuisiner plutôt que d’acheter des plats préparés, …). La recherche d’un mode de vie plus frugal, plus sobre, est par-dessus tout l’occasion de redonner du sens à nos activités quotidiennes : agir de manière responsable selon notre âme et conscience et non plus subir le diktat de la mégamachine techno-économique. Bref, sortir de la religion de la croissance…

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